Milton Erickson : observer le patient, entrer dans son monde

2017-01-04 Écrit pour deux étudiants [à l'Institut Français d'Hypnose*] s'intéressant au traitement de la douleur
* Je précise que je ne fais pas partie de cet Institut.

Le défi dans ce genre de pratique, c'est de ne pas se contenter d'appliquer des protocoles tout faits, par exemple des métaphores standards. Une liste de métaphores ne fournit que des exemples.
Au début vous allez vous inspirer d'exemples, mais vous allez réinventer les outils, vous allez porter vos propres métaphores, vos propres approches.
Si on parle de quelque chose qu'on ne ressent pas, rien ne passera du thérapeute au patient.
Milton Erickson partait de ce qu'il avait vécu et ressenti et insistait là-dessus avec ses élèves.

Une idée importante, aussi bien chez Milton Erickson que chez ses fils spirituels à l'école de Palo Alto, c'est de s'adapter au patient : utiliser son langage, ses centres d'intérêt et aussi tout ce qui survient dans l'instant.
(1) Les métaphores qu'il utilisait étaient des métaphores à l'intérieur de l'univers du patient et de son langage, et c'est pour cela que le patient pouvait les faire siennes.

Pour traiter la douleur : Erickson utilisait l'hypnose et déplaçait le centre d'attention du sujet, en discutant avec lui cf (1).
De nombreux cas sur ce thème sont décrits dans des textes de ou sur Milton Erickson.