En mémoire des victimes - Agir pour les vivants - Jay Haley - Former les pauvres
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Tina Fontaine, indienne Ojibwé,
1999-JAN-01 - assassinée le 2014-AOU-10 à Winnipeg (Canada)
(A) Recueillons-nous en mémoire de Tina et des autres victimes
Le 10 août 2014, à Winnipeg (Canada) disparaissait une jeune amérindienne.
Une de plus dans la longue liste des femmes amérindiennes victimes de violences.
Une de plus dans une liste déjà longue, qui s'est encore allongée depuis.
Les peuples amérindiens (catégorie dans laquelle on inclut les Indiens, les Métis et les Inuits) constituent moins de 5% de la population totale du Canada. Mais une fille ou une femme amérindienne risque quatre fois plus d'être assassinée ou portée disparue...
Quatre fois plus..., c'est vraiment significatif d'une fragilité, d'une vulnérabilité très accentuée pour ces populations.
Pourquoi parler du cas de Tina Fontaine en particulier ?
Parce qu'il est emblématique et parce que sa médiatisation aura été - peut-être - le début d'une vraie prise de conscience au Canada. Du moins peut-on l'espérer.
Mais la liste des filles et femmes amérindiennes tuées ou portées disparues était déjà longue du vivant de Tina et continue à s'allonger après sa mort, à un rythme qui n'a pas ralenti...
Tina Fontaine est née le 1 janvier 1999 dans l'État du Manitoba, dont la frontière sud est limitrophe du Dakota du Nord.
(Donc au nord de cette frontière, c'est le Canada. Au sud, ce sont les États-Unis.)
Ses parents ayant du mal à s'occuper d'elle, Tina et sa jeune soeur furent élevées par leur grand-tante,Thelma Favel, dans la réserve de Sagkeeng, au nord-est de la ville de Winnipeg.
Tina avait beaucoup d'amies et était très populaire.
Mais la mort du père de Tina - assassiné en 2011 - porta un rude coup à la jeune fille (11 ans à l'époque). Sa joie de vivre fut asséchée.
En 2014, Tina (15 ans) parle de plus en plus à Thelma de sa mère biologique, elle finit par demande à Thelma la permission d'aller voir sa mère à Winnipeg.
Comme Tina avait bien travaillé à l'école ce trimestre, Thelma lui accorde cette permission et lui donne soixante dollars.
Thelma parlant de Tina :
"Elle avait quinze ans, mais elle en paraissait douze. Elle était sans défense."
Si j'ai bien compris : avant de la laisser partir, Thelma avait pris des contacts avec les services sociaux, pour la sécurité de Tina, car elle savait que la mère de Tina, Valentina (Tina) Duck avait des problèmes d'alcoolisme et avait pratiqué la prostitution. ("Sex trade" est l'expression utilisée en anglais).
Ces pratiques (vendre son corps, addiction à l'alcool et/ou à d'autre drogues, vendre son corps) sont plus fréquentes dans les populations omarignalisées, marquées par la pauvreté et l'instabilité familiale, de génération en génération.
Pour les Amérindiens, ostracisés soumis à un long génocide culturel et à un dramatique délitement de leur identité, le risque de suivre un tel parcours est plus élevé que dans le reste de la population. Au sein des familles touchées, ce risque tend à se reproduire de génération en génération.
Pendant son séjour de quelques semaines à Winnipeg, Tina, via son téléphone mobile, envoya des photos à... sa soeur.
Ces photos montraient qu'elle avait des bleus, et Tina expliquait à sa soeur qu'elle était battue par sa mère et son compagnon. Sur d'autres photos envoyées à sa soeur, elle se montre en train de prendre de la drogue [nous ignorons la nature du (ou des) produit(s)].
Une nuit, Tina est arrêtée par deux officiers de police qui la trouvent dans la voiture d'un homme dans un état second. À ce moment-là, Tina est déjà signalée disparue. Pourtant les deux policiers (blancs) ne réagissent pas et la relâchent...
Quelques heures plus tard, on la trouve sans connaissance, dans une ruelle écartée.
Elle est emmenée dans un service social d'où elle s'enfuit.
Elle envoie un message à sa soeur pour Thelma et son mari, pour leur dire (en anglais) :
"Dis à momma et poppa que je les aime et qu'ils me manquent, mais je ne suis pas prête à rentrer à la maison".
Quand elle écrit "momma" et "poppa" c'est pour désigner sa grand-tante Thelma et son mari Joe qui l'ont élevée .
Quand elle parle de rentrer à la maison, cela signifie rentrer chez Thelma.
Le dix-sept août, on retrouve un corps dans la Rivière Rouge (Red River), la grande rivière qui traverse Winnipeg.
Ce corps est déjà très abîmé.
On finira par l'identifier grâce à un tatouage : des ailes d'anges sur le dos.
On situera la mort au 10 août. Ou peut-être le 9...
Cette fin tragique et les circonstances qui l'accompagnent - notamment la négligence des deux policiers qui ont laissé partir une jeune fille amérindienne signalée disparue - soulèvent une émotion considérable au Canada.
La police finira, environ un an après, par trouver quelqu'un sur qui pèsent de lourdes charges et qui est peut-être bien le meurtrier.
Mais Tina est morte, et combien d'autres amérindiennes ont été assassinées ou portées disparues !...
Au-delà du cas emblématique de Tina, il y a une réalité sociale.
Cette réalité, c'est celle du génocide culturel dont sont victimes les Amérindiens, un génocide culturel qui commence évidemment avec la conquête de l'Amérique par les blancs.
Cette réalité, c'est celle d'un racisme ordinaire qui continue de nos jours à s'exercer, quotidiennement, à l'encontre des peuples autochtones.
Mais laissons la parole aux Amérindiennes, laissons la parole à l'une de ces pauvres femmes qui subviennent à leurs besoins en vendant leur corps à Winnipeg :
"Nous sommes traitées sans respect, comme des sous-humains.
Les conducteurs qui passent nous lancent des oeufs dessus,
ils nous lancent même des pierres. Et ils nous disent :
'Vous, sales petites indiennes, disparaissez de ces rues' ".
La haine et le rejet à l'encontre de populations fragilisées qui ont au contraire besoin d'être soutenues.
Cet exemple n'est qu'un aperçu, bien sûr.
Les pauvres femmes et pauvres filles qui, pour une raison ou une autre, se retrouvent à la rue, sont en très grand danger. Et particulièrement si elles sont issues des peuples autochtones.
>> Au moment de sa disparition, Tina Fontaine était sous la garde des Services sociaux de l'État du Manitoba. Elle était logée dans un hôtel.
Peut-être des améliorations possibles dans ce secteur de l'aide sociale ?
Les Services sociaux n'auront pas protégé Tina d'un naufrage pourtant prévisible, tout comme ils n'auront pas apporté à sa mère l'aide thérapeutique nécessaire.
On peut suppose qu'à Winnipeg c'est juste comme ailleurs, les Services sociaux gèrent le quotidien comme ils peuvent sans avoir les moyens d'aider les pauvres à se construire un avenir. Il est bien difficile de remplacer une famille stable.
Tina, jeune Indienne ojibwé, n'aura pas tenu deux mois à Winnipeg. C'est une ville dure et il y a dans la ville de Winnipeg une des zones les plus dangereuses de toute l'Amérique du Nord (en rouge sur la carte ci-dessous).
Pour des Indiennes sans perspective d'avenir, issues de familles déstructurées, Winnipeg est une ville particulièrement dangereuse.
Les statistiques officielles canadiennes montrent que le taux d'infraction criminelles et le taux de meurtres sont très élevés dans l'État du Manitoba, et Winnipeg en est la capitale.
Les homicides et les vols sont pour la plupart perpétrés dans une certaine zone de Winnipeg, une zone au taux très élevé de vols et de meurtres, ce qui en fait l'une des zones les plus dangereuses d'Amérique du Nord d'après les statistiques de 2012.
(* Zone d'environ 54_000 habitants en 2007, en rouge sur la carte ci-dessus).
Bref, ça suffit pour le sujet, dans cet article notre préoccupation principale n'est pas d'ergoter et de comparer, année après année, les statistiques des différentes zones de taille comparables en Amérique du Nord. Mais ces données de cadrage, ces données objectives sont très utiles pour se repérer dans la réalité.
Redisons ce que les statistiques canadiennes mettent en évidence :
Au Canada, les peuples indigènes sont, plus que les autres catégories de la populations, victimes de violences et les femmes amérindiennes, en particulier, sont beaucoup plus que les femmes des autres catégories, victimes de viol, de meurtre et de disparitions inexpliquées.
On l'a vu plus haut avec le cas de Tina Fontaine, le peu de considération accordé aux Amérindiennes se retrouvent chez les intervenants à tous les niveaux, comme ces policiers qui ont laissé repartir Tina bien qu'elle ait été signalée disparue (missing).
Au plus haut niveau, celui du Premier ministre Harper (à l'époque du meurtre de Tina Fontaine), c'est le déni pur et simple. Alors, au-dessous...
Le déni personnifié, c'est M. Stephen Harper s'exprimant en 2014 à l'occasion du meurtre de Tina Fontaine : (je traduis de l'anglais)
"Chaque meurtre est un acte criminel individuel qui doit être étudié [comme tel] par la police et ils [ces meurtres] ne doivent pas être étudiés globalement comme s'il s'agissait d'une phénomène sociologique."
Bien entendu, personne ne peut prendre au sérieux un tel déni.
Bien entendu, il y a des Canadiens concernés, non-aborigènes, qui s'insurgent contre cette injustice chronique et soutiennent la lutte des Amérindiens pour leur dignité.
Le génocide culturel des amérindiens est une longue histoire.
Sa conséquence est le délitement des sociétés amérindiennes.
Ce délitement se manifeste au sein de ces sociétés par des phénomènes tristement classiques:
perte des liens familiaux et sociaux,
fugues, suicides (les suicides sont plus nombreux en pourcentage chez les Amérindiens),
alcoolisme, drogue et violence.
La propension à se faire du mal est un indicateur particulièrement inquiétant.
Attention, il ne faut pas généraliser, il y a dans les communautés autochtones des foyers protecteurs et chaleureux comme celui de Thelma Favel, profondément atteinte par la disparition de Tina.
Nous avons vu que Tina avait eu la chance d'être élevée par sa grand-tante Thelma - et son mari Joe -, des gens admirables.
Mais la violence contre son père (battu à mort) a déstabilisée la jeune Tina, on le serait à moins. Elle avait alors une douzaine d'années.
Et sa mère biologique n'était pas capable de s'occuper d'elle.
Tina, fragilisée, n'a pas su se protéger contre une violence qui s'exerce avec une grande facilité - avec beaucoup trop de facilité - à l'encontre des filles et femmes amérindiennes.
Tina n'a pas su se protéger. Son père lui-même n'avait pas pu le faire...
Chez les peuples indigènes du Canada, on perçoit tous les jours qu'on n'est pas pris au sérieux, y compris quand il s'agit de rechercher un disparu :
La police ne se presse pas pour rechercher des indices et au bout d'un moment, c'est trop tard.
"On vous tiendra au courant."
Et quand on nous téléphone, c'est pour nous dire :
"On s'occupe de l'affaire. On ne peut rien vous dire de plus".
La misère, ici, ce n'est pas exactement la pauvreté matérielle,
c'est la misère morale, l'absence de perspective de vie.
Pour une fille de 15 ans qui avait plein de qualités,
et qui aurait dû pouvoir construire sa vie.
[La misère est un thème déjà abordé dans ce blog, voir liste des tags].
Alors, amie lectrice, ami lecteur, que pouvons-nous faire, individuellement ?
Soutenir ceux qui luttent, et qui luttent d'abord contre l'indifférence.
Si vous venez au Canada, participez à des veillées pour les victimes amérindiennes.
Se recueillir à la mémoire des victimes est nécessaire.
Et puis on peut faire plus, pour les vivants.
(B) Agir pour les vivants
Plusieurs pistes à vous proposer (d'autres développements sont à venir, soit dans cet article, soit dans un petit livre numérique (epub) : à voir)
D'abord...
(1) Nouer contact avec les communautés amérindiennes
A priori, la meilleure idée me semble être de joindre la NWAC :
Native Women's Association of Canada,
en français AFAC, association des femmes autochtones du Canada.
Il y a sur le site de la NWAC une page dédiée aux personnes disparues :
une triste réalité.
En effet...
N'oubliez pas qu'avant et après Tina Fontaine, il y a eu beaucoup d'autres drames similaires...
Nous ne t'oublierons pas Tina, ni toi ni les autres victimes.
Mais après le recueillement, il faut s'occuper des vivants,
les protéger, et surtout les aider à s'aider eux-même (voir partie 3)
Et, nous l'avons vu, les Améridiens sont particulièrement exposés.
Si vous participez à cette prise de conscience, à ce mouvement,
tenez-moi au courant !
(Rubrique "Contactez l'auteur" en colonne de droite).
Ensuite...
(2) Faire évoluer l'environnement dans toutes ses composantes
Bien sûr il faut oeuvrer pour faire évoluer le contexte social, éducatif, culturel, économique. Afin d'ouvrir de véritables perspectives de vie pour les membres de ces communautés.
Cependant, même si ce type d'évolution se dessine, il prendra un certain temps.
Mais aussi...
(3) Aider chaque personne individuellement à mobiliser ses ressources intérieures
En ce domaine, toutes les interventions, toutes les relations d'aide, toutes les thérapies visent à répondre à une seule et même question :
Comment aider les personnes de cette communauté à s'aider elles-mêmes ?
Plus précisément :
Comment les aider à trouver en elles-mêmes les ressources intérieures nécessaires pour ne pas tomber la spirale infernale des addictions (drogue, alcool), de la prostitution et de la violence ?
Bien sûr, le contexte social joue, et il faut essayer de faire évoluer l'environnement.
Mais l'expérience montre que, souvent, l'environnement social et culturel évolue lentement.
Donc l'action qui aura le résultat le plus rapide, ce sera la relation d'aide qui permettra à ces personnes de s'aider elles-même, de trouver les ressources intérieures soit pour sortir (la mère de Tina), soit pour ne pas tomber (Tina) dans une spirale désastreuse.
Bien sûr c'est possible d'oeuvrer en ce sens.
Vous pouvez lire à ce sujet un passage du livre de Jay Haley et de sa femme Madeleine Richeport-Haley, titre* de la traduction française "D'un âge à l'autre" (sous-titre "Thérapie familiale directive et cycle de vie").
*Le titre original est plus explicite (mais moins vendeur?) : "Directive Family thérapy".
Alors... Explicitons.
Ce livre contient le texte de Haley, suivi par un appendice :
"Entretiens avec Jay Haley". L'intervieweur est...
soit un autre thérapeute, Mony Elkaïm, qui fut président de l'Association européenne de thérapie familiale de 1990 à 2001,
soit la femme de Jay Haley, Madeleine Richeport-Haley avec Margarita Montalvo, femme d'un autre thérapeute, Braulio Montalvo.
Page 257 de l'édition française, ces entretiens se penchent sur une période très intéressante de la vie professionnelle, et ces pages figurent sous le titre : "Former les pauvres".
Madeleine Richeport-Haley interroge sur cette période Jay Haley et Braulio Montalvo (autre thérapeute), en présente de Margarita, la femme de Braulio.
Margarita Montalvo est allé trouver Jay Haley à Palo Alto. (Si vous ne connaissez par "l'école de Palo Alto" en psychologie, faites une recherche pour situer ce courant de recherche en psychologie.)
À l'époque, Jay Haley venait de terminer un livre "Stratégies de la thérapie". (Rappel : Jay Haley a étudié pendant dix-sept ans le travail de Milton Erickson.)
Jay Haley et Braulio Montalvo ont passé une dizaine d'années à la "Child Guidance Clinic" de Philadelphie, dans le cadre d'un programme de formation aux métiers de la santé mentale.
L'originalité de ce programme, c'est qu'il s'agissait de former les membres de diverses communautés, et quand on emploie ce terme aux États-Unis, c'est typiquement pour parler de communautés minoritaires et défavorisées (et non pas de la communauté dominante, les WASP).
Quleques citations pour vous donner envie de lire ce livre :
"Montalvo : Le plus surprenant, c'est la vitesse avec laquelle la plupart pigeaient. (...)
Haley : "(...) Paul Riley, remarquable joueur de billard."
Richeport-Haley : " (...) Qui était Paul Riley ?"
Montalvo : "C'était un gars du coin qui n'avait pas étudié la santé mentale à l'université.
Haley : "C'était l'un des meilleurs thérapeutes que je connaissais. (...)
On ne leur enseignait pas des choses qu'ils devaient désapprendre par la suite."
(...)
Haley : "Pour une raison ou une autre, Sal [ndlr: Minuchin] n'avait pas reçu une subvention pour former des mères, mais pour que les bacheliers apprennent à traiter les familles."
(...)
Montalvo : "C'est stupéfiant. (...) 90% des personnes que nous avons formées ont travaillé dans le domaine de la santé mentale."
(...)
Haley : "Nous encouragions (...) ceux qui n'avaient pas le bac à le passer par correspondance et à faire des études universitaires (...). Comme ils n'avaient aucun diplôme, certains emplois leur étaient très difficilement accessibles."
(...)
Haley : "Pour découvrir si ces thérapeutes faisaient aussi bien ou non que le personnel d'encadrement, j'ai posé deux questions très simples à 200 familles traitées dans notre clinique : "En quoi consiste le problème ? " au début, et "Le problème a-t-il été résolu", pour finir. En fait les pauvres s'étaient mieux débrouillés que le personnel d'encadrement mais ils étaient mieux* formés et supervisés."
* Formés et supervisés par Jay Haley et Braulio Montalvo.
"D'un âge à l'autre, thérapie familiale directive et cycle de vie" est donc un livre que je recommande.
Et quand je suis confronté à la destinée tragique de Tina Fontaine et de son père, et plus généralement des peuples autochtones d'Amérique du Nord, je fais immédiatement le lien :
il y a quelque chose à faire en ce sens, former des gens de ces communautés.
Bien sûr, on peut aussi former des gens à l'intérieur d'autres communautés.
Mais les statistiques canadiennes le montrent : les communautés des peuples autochtones sont particulièrement fragiles, particulièrement à risque, beaucoup plus exposées à la violence que le reste de la population.
Après, il faut trouver les fonds et engager les bons formateurs.
Mais ça doit être possible, bon sang !
N'es-tu pas d'accord, amie lectrice, ami lecteur ?
Peux-tu aussi agir en ce sens ?
Si tu es canadien(ne), tu es bien placé(e) par agir.
Si tu habites un autre pays, demande aux statistiques quelle est la communauté la plus ostracisée, la plus rejetée dans ton pays. Partout il y des choses à faire.
Plus généralement, le principe de former les pauvre aux métiers de la santé mentale est une idée lumineuse. Normalement la thérapie stratégique est chère parce qu'elle fait appel à un professionnel lourdement et chèrement formé.
Le tout est de trouver des subventions pour monter des programmes tels que celui décrit plus haut. Il faut aussi, bien sûr, trouver les bonnes personnes (du type de Jay Haley et Braulio Montalvo) pour assurer la formation et la supervision.
Ah oui, quand même, une dernière chose et pas la moindre :
amie lectrice, ami lecteur, avant de te lancer dans de grands projets pour les autres,
commence par t'aider toi-même,
et si tu n'y arrives, cherche de l'aide pour toi-même, en choisissant avec attention des professionnels qualifiés, expérimentés et secourables.
Amicalement,
K.
Article co-écrit par Khuur et l'auteur de
"Rencontre avec la Chine des Mingong" (voir rubrique Liens en colonne de droite)
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